Les pieds dans l’eau, les mains sur le rocher

Ayant 3 semaines de libre en février, je me tâtais pour partir grimper quelque part, soit du bloc aux USA, soit des voies en Turquie ou en Thaïlande. Le départ de Matthieu Bouyoud à ces dates et la description de Cédric Lachat sur ce coin magnifique me firent prendre la décision de m’envoler pour la Thaïlande.

Pays de la jungle tropicale, des singes et des serpents, du riz et des noodles, des massages et de la baignade, des paysages de carte postale, de l’eau à 35 degrés, des falaises au bord de l’eau,..Parfait sûrement pour venir en amoureux ou faire la carpette au soleil mais surtout nickel pour nous les grimpeurs, qui raffolons du caillou !

Les premiers jours sont assez troublants, il faut s’habituer à la chaleur, à cette moiteur perpétuelle, on se demande comment on va bien pouvoir forcer, on boit 1,5l en moins d’une heure ! Heureusement, après 2 -3 jours, on s’habitue assez vite à luire de sueur, à transpirer comme un boeuf et à avoir l’impression qu’on va éclater ! Sincèrement, il n’y a pas un jour où je n’ai pas dit « Rha il fait trop chaud ! « .

Il faut réussir à se caler à un rythme assez particulier ! Tout d’abord, tout commence par se lever tôt si on veut profiter d’un peu de « fraîcheur » (si on peut parler de fraîcheur) et grimper à l’ombre. On grimpe jusqu’à l’arrivée du soleil, suivi de la baignade rafraîchissante habituelle, ensuite un bon petit plat cuisiné. Vient le moment fatidique où tout le village sombre dans le grand calme. Il fait tellement chaud qu’on arrive plus à bouger, on devient une grosse loque, c’est le moment de la sieste, de la lecture ou du massage ! Ha le massage thaï…c’est quelque chose, pendant une heure, ils te massent, te contorsionnent dans tous les sens, appuient fort sur les endroits sensibles, tout cela des petits orteils au moindre cheveu. Tu sors de là et tu n’es plus la même personne !

Fin d’après-midi, après une bonne douche froide, on peut se remettre à grimper. Toujours trouver une falaise à l’ombre, au soleil, c’est impossible de grimper à moins de vouloir devenir une écrevisse grillée ! Le soir, la fameuse question arrive où on se bat pour avoir le dernier mot « Où va-t-on manger ? » Avec un km2, on a vite fait le tour de Tonsai beach et de ses environs. On commence à bien connaître les meilleurs endroits et chacun a ses préférences. Le soir, le village se transforme en un « son et lumière », show en tout genre. Un peu de slackline, une « chang » ou un « lassi », un billard et quelques heures plus tard, tout le monde est couché.

15 jours là-bas, ça passe si vite qu’on ne voit pas la fin arriver, mais j’ai quand même eu le temps de profiter et de faire pas mal de voies magnifiques tout aussi étonnantes les unes que les autres. Ces superbes falaises de calcaire cachent de nombreuses facettes, devers à grosses prises, dalles sur réglette, lunule, trous gigantesques, gros plats et encore des voies au style yosemitique, fissures et presque même un offwidth !

De retour en France, en tong et ti-shirt, j’ai dû sortir le bonnet et la doudoune. Cela m’a fait un choc thermique de passer de 35 degrés à moins 5. De suite, j’ai eu l’onglée en prenant mon train à Paris !

Pour vous faire rêver, quelques photos ici , encore plus de photos sur le site des GGboys que j’ai rencontrés là-bas.

Une réponse sur “Les pieds dans l’eau, les mains sur le rocher”

  1. Salut Clhoé ton artiche et tes photos me rappellent de bons souvenirs passés de 2 semaines passées à tonsai beach avec comme tu dis cette moiteur ambiante, moi même à 7h du mat’ je disais putin fais trop chaud!!!
    mais quelques belles voies à taiwand wall, ghost kitchen et cat wall; et le deep water solo à poda island, je crois qu on est tous monté sur la même grosse stalactite où cédric avec son team avait 1 truc de fou!!!
    Et pareil retour en france très frisquet avec 1 bon -10° en ski dans les aravis comme transition…
    Bonne continuation et bonne grimpe.@+

Les commentaires sont fermés.